L'avenir du titre académique : l'IA et le rôle des associations sectorielles

Un diplôme académique obtenu dans une haute école spécialisée, une école technique ou une université suisse est sans aucun doute un élément précieux dans le CV d'un individu. Il représente non seulement l'achèvement réussi d'un programme académique, mais aussi l'acquisition de connaissances et d'une expertise dans un domaine spécifique. Ces qualifications sont très respectées dans l'industrie et jouent souvent un rôle décisif dans la sélection des professionnels.

Néanmoins, la question se pose de savoir quelle « valeur » pourra encore être attribuée à un tel diplôme à l'avenir et si sa signification évoluera au fil du temps. Une récente enquête auprès des étudiants a révélé que trois étudiants sur quatre intègrent l'intelligence artificielle dans leurs projets et leurs travaux de diplôme, comme l'a rapporté la Neue Zürcher Zeitung.

La contribution de l'IA dans les travaux académiques n'est pas prise en compte dans l'évaluation des thèses. Dans ce contexte, l'utilisation de détecteurs d'IA pour identifier les textes générés par l'IA est controversée et rarement utilisée par les hautes écoles. Ainsi, la question se pose de savoir comment les méthodes d'évaluation traditionnelles peuvent tenir compte de manière adéquate de l'utilisation croissante de technologies telles que l'IA. Les thèses traditionnelles pourraient à l'avenir ne plus servir de témoignage pertinent de l'expertise. De nouvelles méthodes d'évaluation doivent être trouvées.

La question des futures méthodes d'évaluation des connaissances et des compétences des étudiants gagne en importance, en particulier lorsque l'industrie recherche des professionnels qualifiés. « Les associations professionnelles jouent un rôle crucial en servant d'intermédiaires entre les hautes écoles, les étudiants et l'industrie », souligne Giovanni Crupi, président central de Swiss Engineering. En collaborant avec les parties prenantes pertinentes, elles pourraient définir des normes pour l'évaluation des performances des étudiants et s'assurer que les exigences de l'industrie sont correctement prises en compte.

Le président central souligne la nécessité d'un dialogue entre les différentes parties prenantes afin de façonner l'évaluation future des acquis académiques. Il souligne l'importance de critères d'évaluation transparents qui tiennent compte de l'utilisation de technologies modernes telles que l'IA, afin de garantir que les diplômes des hautes écoles conservent une valeur significative dans un monde technologique en constante évolution.

Un premier entretien est prévu avec la Zürcher Hochschule für angewandte Wissenschaften (Haute école zurichoise des sciences appliquées), d'autres dialogues avec différentes hautes écoles et hautes écoles spécialisées auront lieu dans un avenir proche.